samedi 22 février 2014

VIES D' ADO




Comme des images de  Clémentine Beauvais
X’prime, Sarbacane,
Dis-moi qu’il y a un ouragan Fabrice Emont
Scripto, Gallimard, 
 


 Des adolescents qui ressemblent à nos clients, des situations proches de celles que nous racontent leurs parents, des lycées comme ceux de nos quartiers : c’est ce qui accroche d’emblée à la lecture de Comme des images, de Clémentine Beauvais, chez Sarbacane. Nos tables de libraires ne manquent pas de romans se déroulant  entre les murs des lycées et des  pensionnats.  Mais il est rare de trouver un ton aussi juste, que ce soit pour parler des amitiés et des amours qui se lient et qui se défont,  ou des angoisses liées à la pression d’un système scolaire et d’une société faisant de la compétition une valeur absolue. Les enfants sages de Clémentine Beauvais sont loin de ressembler à des images. Leurs émois et leurs déconvenues s’inscrivent dans leurs chairs et cela peut faire mal.
Son histoire trouve un écho dans un autre roman de jeune auteur, Dis-moi qu’il y a un ouragan », de Fabrice Emont, chez Gallimard. Ici le ton est plus léger, le récit rythmé par une bande son différente, le final consensuel. Le ressort dramatique est pourtant le même : le rapport à l’image, les frontières d’une intimité qu’on partage de façon anonyme sur internet et, à l’inverse, l’épaisseur des émotions que l’on vit corps à corps avec les autres.


 

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