mardi 18 novembre 2014

ALPHABET de Sonia Delaunay édition Palette

3 librairies jeunesse parisiennes
- La Sardine à Lire
- L'Herbe Rouge -
- Le Chat Pitre - ont partagé leur coup de cœur en faisant  simultanément leur vitrine autour de "ALPHABET " de Sonia Delaunay édité par Palette.

Affichage de P1200359.JPG en cours...

lundi 27 octobre 2014

JEANNE DE LA ZONE - Etienne Davodeau et Frédérique Jacquet éd de l'atelier


Jeanne de la Zone, le roman graphique d'Etienne Davodeau et de Frédérique Jacquet, publié aux Editions de l'Atelier, ressort en librairie dans une nouvelle édition.


Épuisé depuis deux ans, c'est un album de référence, paru en 2008, déjà primé comme "Coup de coeur" au Salon du livre de jeunesse de Montreuil, qui ressort en librairie dans une nouvelle version.

A l'heure où la littérature jeunesse est questionnée sur le conformisme de ses thématiques et de ses personnages,Jeanne de la Zone, le roman graphique illustré par Etienne Davodeau et écrit par Frédérique Jacquet défait quelques stéréotypes en racontant le quotidien de Jeanne, une petite fille de la Zone, dans la banlieue ouvrière des années 1900.

Derrière les fortifications de Paris, Jeanne habite avec ses parents une bicoque. Elle mène la vie de toutes les filles pauvres de son temps. Mais elle existe par elle-même, se bat et met le monde en questions. La tendresse et l’acuité de son regard nous emportent à la découverte d’une petite société fraternelle dans une banlieue naissante entre ville et campagne sujette à l'industrialisation et la pauvreté. Qu'il s'agisse du mépris de classe des citadins à l'égard de son père, ou de son oncle Luigi au visage mutilé par un accident à l'usine, les yeux de Jeanne nous mènent au sein d'une communauté exclue, dont l'enthousiasme pallie les injustices quotidiennes.

Sous le crayon d'Etienne DAVODEAU, le lecteur découvrira un trait réaliste qui parvient à saisir une époque méconnue d'un Paris oublié. Dans ce roman graphique, la fiction sert le vrai : grâce à un travail de recherches, Frédérique JACQUET restitue un lexique des expressions de l'époque et des anecdotes recueillies dans les archives. Le livre nous invite aussi à une rencontre avec les descendants de Jeanne dans un épilogue qui relie la Zone au Paris d'aujourd'hui, de quoi faire de cette époque méconnue, une Histoire... sensible.



Répondant aux ambitions du jeune « Plan d’action pour l’égalité des filles et des garçons », Jeanne de la Zone s’inscrit dans le tournant d’une littérature jeunesse plus diversifiée et responsable. Accompagné d’un livret pédagogique numérique (téléchargeable gratuitement), réalisé par Olivier Héricher, professeur des écoles à Fécamp (76), ce supplément destiné principalement au monde de l’éducation.






Jeanne de la Zone, Etienne Davodeau et Frédérique Jacquet, Les Editions de l'Atelier, 108 pages, 18 euros.

CAROLE LOZANO


LES HISTOIRES DE MARCEL d' Anthony Browne éd EDL


Marcel vous invite à revisiter joyeusement quelques uns des chefs d’œuvre les plus connus

de la littérature jeunesse. Le personnage fétiche du peintre Anthony Browne ouvre les

portes de sa bibliothèque idéale, peuplée de chimpanzés et d’impressionnants gorilles.

Dans ce monde imaginaire, l’aventure est toujours haletante, inquiétante, voir franchement

terrifiante, mais le retour au présent rassurant reste toujours à portée de main, car voici que

les épées se transforment en crayons ou les dents d’un féroce monstre marin en livres. Des

livres qui peuvent aussi bien se faire oiseaux, arbres dans une sombre forêt, murs d’une tour

infranchissable, ou encore marches d’échelle. Comme toujours, chaque illustration recèle une

foule de détails qui emportent le lecteur au cœur de nouvelles histoires.

Construit comme une suite de tableaux accompagnés d’une narration se terminant par une

devinette, cet album plein de surprises visuelles vous entraînera dans un jeu de piste brillant :

une invitation stimulante à se replonger dans de grands textes pour les partager avec les plus

jeunes et en faire un jour des grands lecteurs.

lundi 20 octobre 2014

DES ADOS PARFAITS Yves Grevet éd Syros



Rêve ou cauchemar ? Dans un futur pas trop lointain, sera-t-il possible de remplacer des

enfants turbulents par des clones dociles et soumis ? Combien de parents y aura-t-il pour

souhaiter profiter de l’échange ? Plus inquiétant, quel type de société encouragerait une telle

pratique et qu’adviendrait-il des « originaux » rejetés ?

Sous des airs de récit d’anticipation, Yves Grevet poursuit la réflexion entamée dans L’école

est finie » (Mini-Syros, 2012) autour de l’avenir d’une société inégalitaire et intolérante.

Le ton reste celui de la nouvelle fantastique, mais le malaise va crescendo, à mesure

de l’avancement de l’intrigue, face à la déshumanisation d’un monde où les nouvelles

générations seraient conçues pour s’adapter parfaitement aux désirs des parents.

Cette aventure déroutante inaugure – avec « Ascenseur pour le futur », de Nadia Coste – une

nouvelle collection de romans chez Syros pour lecteurs à partir de 10 ans. Les deux premiers

titres sont une réussite !


http://www.syros.fr/feuilletage/default.php?isbn=9782748515107

dimanche 19 octobre 2014

MAGAZINE PAGE







                                                                Le magazine Page vient de sortir,
  Vous n’êtes pas encore abonnés ? RDV sur pagedeslibraires.fr


retrouvez les livres jeunesse chroniqués par la librairie "le chat pitre"  ainsi que les livres conseillés.


  Couverture de Page 168

jeudi 16 octobre 2014

conversation et dédicace 
avec
Pauline Alphen
samedi 18 octobre à 15h 30






samedi 4 octobre 2014

MAUREEN DOR EN SPECTACLE DIMANCHE 12 OCTOBRE



dimanche 12 octobre à partir de 15h 

spectacle chanté avec 

Maureen Dor

à la librairie le Chat Pitre 

mercredi 1 octobre 2014

TOUS LES HÉROS S'APPELLENT PHENIX de Nastasia Rugani éditions école des loisirs

Les problèmes mathématiques, les équations, les lois de la physique, peuvent offrir un

rempart contre bien d’angoisses et de mauvaises pensées. Les chiffres sont neutres et ne

souffrent pas de variations émotionnelles. Cependant, même pour une jeune adolescente férue

en sciences exactes, il y a des choses trop abjectes et effroyables pour y faire face grâce aux

nombres. La passion pour les observations naturalistes ou pour la littérature ne constitue pas

non plus une armure suffisante. Surtout si l’ennemi est quelqu’un qui a gagné toute confiance,

quelqu’un censé protéger. Phénix se cache et se tait face à la gentillesse muée en horreur. Elle

encaisse la violence en espérant épargner sa petite sœur. Elle plie sous les mensonges et elle

ment aussi pour préserver ceux qu’elle aime. Elle sombre dans la peur, incapable de dénoncer

ou de s’enfuir, mais héroïque dans sa résistance à endurer.

Héroïque et touchante, Phénix l’est aussi par sa capacité à aimer et à se reconstruire. Nastasia

Rugani lui offre une voix pleine d’émotions retenues. Elle dessine un univers presque clos,

une maison au bord d’un lac, à l’écart d’une ville également en marge du monde, où le

quotidien glisse dans l’horreur en se déréglant par petites touches. Son livre parvient à être

à la fois violent et lyrique, en dessinant un personnage fort, une héroïne capable de traverser

toutes les épreuves.


lundi 22 septembre 2014

Rentrée au CP : des livres pour lecteurs en herbe ( Mairie de Paris )




Actualités

Rentrée au CP : des livres pour lecteurs en herbe


[19/09/2014]
Les bibliothécaires jeunesse de la ville de Paris vous livrent pour cette nouvelle rentrée leurs idées de livres pour lecteurs en herbe à emprunter dans votre bibliothèque de quartier !
100 livres pour les enfants de 6 à 9 ans
Une sélection des bibliothèques de la Ville de Paris
Paris bibliothèques
Cette sélection est disponible et offerte par les bibliothécaires qui conseillent chaque jour les jeunes Parisiens.
Tous les livres présentées peuvent être consultés et empruntés par tous dans le réseau des bibliothèques  pour la jeunesse de la Ville de Paris.

  |

 

  PARIS.FR 

http://www.paris.fr/publications/newsletters/paris-sur-un-plateau2/rentree-au-cp-des-livres-pour-lecteurs-en-herbe/rub_10177_actu_147963_port_26735

mercredi 17 septembre 2014

PALAIS DE GLACE Tarjei Vesaas éd Cambourakis

Une magnifique découverte


Un diamant de lecture!!!








GASPARD DES PROFONDEURS de Yann Rambaud édition Hachette



Il y a quelque chose qui cloche dans la vie de Gaspard, depuis quelques temps. Quelque

chose qui a changé et qu’il ne comprends pas. Le seul qui pourrait l’aider à comprendre c’est

son père, souvent absent pour son travail dans une compagnie théâtrale itinérante. Alors, du

haut de ses treize ans, Gaspard part sur les traces de ce dernier, à travers la Provence et la

Camargue. Dans sa fuite, il reçoit l’aide d’un jeune garçon de son âge, Honoré, qui décide de

l’accompagner jusqu’au terme de sa quête. Une quête qui, lorsqu’ils s’endorment dans leurs

abris de fortune, se poursuit jusque dans leurs rêves, dans un monde imaginaire nourri par

leurs sentiments les plus cachés.

L’aventure de ces deux garçons est à la fois celle d’une amitié extraordinaire et celle d’une

plongée dans les profondeurs d’un monde fantastique foisonnant. Pour ce premier roman,

Yann Rambaud parvient à construire un univers original. Son écriture, parfois naïve, séduit

par sa richesse et, surtout, par sa capacité à traduire avec pudeur et tendresse la gravité dont

les enfants peuvent faire preuve. Un début prometteur ...

Vous pouvez lire un extrait en cliquant sur le lien  lecture-academy.com



mardi 16 septembre 2014

MOTS RUMEURS MOTS CURTEUR Charlotte bousquet ill Stéphanie Rubini éd Gulf Stream




Après « Rouge tagada », Charlotte Bousquet et Stéphanie Rubini proposent une nouvelle

bande dessinée sur les années collège, une histoire qui secoue et qui serre le cœur, par sa

vérité comme par sa cruauté. C’est Léa qui la raconte à la première personne, jeune fille sans

histoire aux prises avec les premiers émois amoureux : premiers baisers échangés, l’envie

de se sentir plus grande, le doute de ne pas être à la hauteur, les conseils des copines, leur

complicité, mais aussi les jalousies et les persiflages. Ils suffit d’une photo postée sur internet,

prise à la dérobée pendant qu’on joue à « action ou vérité », pour que la vie de Léa bascule.

Une toute nouvelle réputation va lui coller à la peau, comme un habit taillé sur mesure pour

en faire la tête de turc du collège. Pour Léa, il est épuisant de résister, impossible d’en parler.

Il y a quelques mois , Clémentine Beauvais racontait une histoire semblable chez des filles

à peine plus âgées, dans un lycée prestigieux mais aux mœurs non moins cruelles qu’au

collège de Léa (« Comme des images », Exprim’, Sarbacane). Mais ces choses là ne se passent

pas uniquement dans les romans. Charlotte Bousquet connaît bien le monde des jeunes

adolescentes et elle sait lui donner corps par sa plume. Les mots de Léa sonnent simples et

justes, sans complaisances. Les dessins de Stéphanie Rubini décrivent avec délicatesse un

univers réaliste, sans tomber dans la caricature.

Une réussite : à lire et faire lire dès 13 ans pour aider toutes les Léa.

Silvia

jeudi 11 septembre 2014

Trois albums coup de cœur autant de promenades différentes en forêt : une aventure aux accents de parabole écologique aux couleurs tendres, un réveil dans un bois merveilleux, une sarabande de filles tout droit sorties d'une étonnante forêt de contes...




                   Le grand voyage

Bill Peet   Adaptation française d’Emmanuelle Pingault, Milan

Ils sont 16 à mener une vie tranquille dans la clairière aux abords de la ville : lapins,

grenouilles, opossums, une mouffette, un crapaud et, le plus sage d’entre eux, le raton laveur.

Jusqu’au jour où les immenses engins d’un chantier viennent troubler leur quiétude. La

clairière détruite, il ne reste d’autres alternatives que partir à la recherche d’un nouveau havre

de paix. Les petits animaux sauvages s’improvisent voyageurs clandestins sur le toit d’un

train lancé à toute vitesse vers l’inconnu. Sous leurs yeux défilent des paysages boisés pleins

de promesses. Mais impossible de sauter du train en marche. La petite compagnie parviendra-
t-elle à une nouvelle terre ?

Réédition d’un album vieux d’un demi siècle, cette histoire est pleine de fraîcheur. Les

illustrations aux crayons l’accompagnent avec délicatesse, conférant aux animaux des moues

particulièrement expressives.



                                 Un jour moineau

 Anne Herbauts    Casterman, 

Il y a des jours comme ça, dans la forêt où Matin vit. Des jours où les arbres chantent un bruit

de mer. Des jours où une géante s’effondre de toute sa taille devant la porte de la maison

de Matin. Pour la réveiller, rien de mieux qu’un gâteau, préparé avec soin, gourmandise et

amour. Tous les sens frétillent pendant qu’on écoute s’égrainer la recette merveilleuse, qu’on

contemple les natures mortes composées sur la table de Matin, qu’on hume le délicieux

parfum sucré, qu’on ressent la chaleur du four, qu’on écoute le chant d’un oiseau. Doucement,

la géante se réveille, se déleste du poids qui l’avait rapprochée de la terre, sourit et s’envole.

Ce jour moineau s’écoule dans un temps lent et dense, comme la matière des peintures

d’Anne Herbauts, pleines de lumière et de poésie.



            Que font les petits garçons aujourd’hui ?

Nikolaus Heidelbach  Traduit de l’allemand par Marc Porée, Les Grandes Personnes, 

Après s’être penché sur les activités des garçons, Nikolaus Heidelbach se tourne vers les

occupations des filles. Voici donc une revue de A à Z de gamines étonnantes, à la fois proches

des personnages de contes et de la fantaisie quotidienne d’enfants biens réels. On y croise

celles qui rêvent de robes de mariée en patchworks bariolés et celles qui se voient devenir

artistes, des magiciennes et des acrobates, des bagarreuses et des danseuses. Aucune n’a le

visage d’une gentille poupée, leurs garde-robes ne font pas mannequin. Elles ne craignent

pas de se salir les mains au bac à sable, ni de soulever leur jupe devant un miroir pour savoir

ce qui se cache entre leur cuisses rondelettes. Elles font les pitres pour épater le facteur,

surprendre les parents, se venger de leur grande sœur ou de leur grand frère, bref, pour

amuser la galerie. Elles passent de la tendresse à la cruauté en l’espace d’un saut de page,

sans concessions pour la prétendue innocence enfantine. Heidelbach ne s’embarrasse pas de

stéréotypes. Dans son style très personnel il dresse une galerie de filles stupéfiantes, hautes en

couleurs et aux caractères bien trempés.





mardi 9 septembre 2014

JUSQU'ICI ET PAS AU-DELÀ de Joachim Meyrhoff éditions Anne Carrière

Jusqu’ici et pas au de-là n’est pas un livre pour les enfants mais le récit d’une enfance

et d’une jeunesse, drôle et émouvant à la fois. C’est l’histoire d’un garçon, dernier de

trois frères, qui grandit dans l’enceinte de l’hôpital psychiatrique dirigé par son père,

pédopsychiatre. Une enfance se déroulant dans un cadre hors norme, entouré de personnages

décalés, aux mœurs et aux perceptions hors de l’ordinaire. Un décalage où trouve libre cours

l’imagination créatrice du jeune personnage et qui se manifeste dans des scènes quotidiennes

cocasses. On sourit volontiers de cette vie constellée de péripéties menues et d’observations

pleines de précision et de sensibilité. Mais au-delà du sourire, surgit une perception

douloureuse et subtile : la difficulté de grandir dans l’amour d’un père adulé mais égoïste et

d’une mère trop soucieuse, dans l’absence d’un frère mort trop jeune, dans l’incompréhension

d’éclats de rage incontrôlables et soudains, dans la difficulté à expliquer le monde.

L’enfant devenu adulte se retourne sans concessions mais avec une infinie compréhension

vers ce qu’il a été : « J’ai de plus en plus le sentiment que le passé est un lieu moins assuré,

moins certain que l’avenir. [...] Et si je devais également donner forme à mon passé ? S’il

fallait l’avoir traversé, modelé, pour permettre à l’avenir de naître ? ». Un défi que l’auteur

relève et emporte par la grâce et la singularité de son écriture.

Cette enfance au milieu de ceux qu’on dit fous nous est aussi proche que la nôtre.


lundi 8 septembre 2014

LES JUMEAUX DE L’ÎLE ROUGE de Brigitte Peskine éditions Bayard



Au retour de vacances, la rencontre avec une histoire qui déroute d’avantage qu’un voyage touristique. Une histoire qui mène loin : au cœur de doutes d’enfants en quête de soi-même, mais aussi de croyances et de coutumes méconnues, parfois injustes, et d’individus en révolte qui essayent d’inventer de nouvelles pratiques pour leur communauté.

C’est l’histoire de Brice et Cléa, des jumeaux qui ne se ressemblent pas. Alors que l’un est un adolescent réfléchi, assumant sereinement son adoption et son physique métisse, dans une province où les brassages de populations ne sont pas courants, l’autre est en rupture de band, habitée par un vide permanent qui la ronge de l’intérieur. Pour essayer de combler ce vide, les deux frères sont envoyés passer l’été à Madagascar, d’où ils sont originaires. C’est le début d’une quête harassante sur les traces du passé et des circonstances de leur naissance, les obligeant à confronter leur éducation française rationaliste au regard porté sur eux dans leur pays d’origine. Jumeaux maudits par la tradition de leur ethnie, ils vont devoir s’inventer un avenir entre ici et ailleurs.



retrait en magasin, consulter la disponibilité sur parislibrairies.fr 

vendredi 5 septembre 2014

AU BOUT DU VOYAGE de Meg Rosoff éditions Albin Michel

Quand on a 12 ans, un sens très aigu de l’observation et une sensibilité très fine, le monde des

adultes peut demeurer tout à fait incompréhensible. Mila a beau être une sorte de Sherlock

Holmes de sa vie quotidienne : elle relève la moindre caractéristique de l’attitude de ceux

qui l’entourent, elle en interprète les inflexions, elles les interroge pour comprendre leurs

comportements, mais ce don ne l’aide pas à expliquer ce qui guide leurs choix. Elle est à

cette croisée du temps où l’enfance avec ses certitudes est encore proche et où l’adolescence

s’annonce par la perte de la confiance inconditionnelle dans les grandes personnes qu’on aime

le plus.

C’est en cherchant la trace du meilleur ami de son père, soudainement disparu sans laisser de

traces, que Mila découvre les indices d’une vie secrète chez ses propres parents. La quête se

charge d’interrogations nouvelles. L’excitation de l’enquête laisse place à l’inquiétude de ce

qu’on pourrait découvrir.

Avec son écriture faite de phrases courtes et sans fioritures, Meg Rosoff construit une intrigue

captivante à partir de petits riens, en collant au plus près dès pensées de son héroïne et

narratrice de l’histoire. On croit la suivre dans l’enquête sur une disparition et on se retrouve à

partager toute l’intelligence et la sensibilité du monde intérieur d’une jeune fille en devenir.







mardi 2 septembre 2014

FAUT JOUER LE JEU Esmé Planchon l'école des loisirs


Petit clin d’oeil pour ces élèves dont le coeur se serre au moment de la rentrée, pour ceux qui

dès le premier jours angoissent pour leur prochaine orientation, pour ceux qui rêvent de lycées

où on se rendrait en dansant plutôt qu’en traînant les pieds. Ce rêve est aussi celui d’Esmé

Planchon et de ses personnages, lycéens idéalistes, sensibles et ... joueurs. Solange, Armand

et Gabriel s’inventent des jeux pour rendre la vie plus légère. Pas à côté de la vraie vie, mais

en refusant de jouer le jeux du sérieux pour entrer dans le moule. Une premier roman décalé

et tendrement encourageant.

Silvia


LA CLASSE PIPELETTE Susie Morgenstern Mouche de l'école des loisirs

Sur la table "rentrée" du Chat Pitre, en bonne place il y a "La classe pipelette" , un livre dont on parle beaucoup entre libraires. Il faut dire qu'on peut être déconcerté par cette classe de grands bavards et par les drôles de méthodes de la maîtresse. Susie Morgenstern n'a, pourtant, jamais manqué de mordant pour raconter le monde de l'école et ses durs métiers, celui d'écolier et celui d'enseignant. Depuis l'époque de "Joker", les temps ont changé mais les élèves gardent des caractères bien trempés. Pour autant, ces têtes blondes, parfois têtes à claques, ne manquent pas de poésie ni d'ironie. Morgenstern ne craint pas de manquer le consensus autour des enseignants modèles et des élèves appliqués. Dans ses fables, la vie scolaire se poursuit tant bien que mal, de manière plus ou moins heureuse, entre bavardages et trainées d'encre sur les buvards. Cela reste une fable et les enfants ne s'y tromperont pas.

Un livre pour les enfants qui aiment déjà lire tout seuls.



samedi 30 août 2014

LES LUMINEUSES AVENTURES DE FLORA ET ULYSSE



Kate di Camillo
Les lumineuses aventures de Flora et Ulysse
Les Grandes Personnes
Traduit par Mickey Gaboriaud
Illustré par K.G.Campbell

Jeunes admirateurs d’héros aux superpouvoirs, ce roman graphique est pour vous !
C’est l’histoire de Flora, lectrice assidue des Lumineuses Aventures de l’incroyable Incandesto, et d’Ulysse, l’écureuil qu’elle vient de sauver de l’aspirateur de sa voisine. Au premier coup d’œil, Flora comprend qu’Ulysse a l’étoffe d’un véritable super-héros. Aussitôt réchappé de l’effroyable électroménager, le petit rongeur manifeste des dons extraordinaires : non seulement il comprend la langue des humains, il sait aussi taper à la machine, voler et faire preuve d’un courage exceptionnel. Hélas, il n’y a pas de super-héros sans ennemis juré et la mère de Flora semble bien être vouée à ce rôle, car elle cherche le moyen de se débarrasser pour toujours d’Ulysse.
Des personnages secondaires fantasques et attendrissants animent cette aventure « pleine d’évènement inattendus » mais, parmi les entreprises périlleuses menées par le petit super-héros, la plus lumineuse sera le sauvetage du cœur fragile de Flora, fausse cynique ballottée entre la tendresse timide de son père, l’amour possessif de sa mère, la découverte des premiers émois sentimentaux. « Saperlibagumba ! », ça c’est de l’aventure !

disponible à la librairie

lundi 25 août 2014

Leslibraires.fr


Bonjour,

À l'occasion de la sortie au cinéma de « Nos étoiles contraires », leslibraires.fr et les éditions Nathan sont heureuses d'offrir aux 10 premiers clients, une affiche du film au format abribus (affiche livrée chez eux pour toute commande du livre papier sur l'un des sites du réseau).

Une opportunité de prouver la force du réseau leslibraires.fr aux éditeurs et les convaincre de nous commander des bannières sponsorisées, sources de rémunération pour tous.

Nous vous invitons donc à relayer cette information via vos newsletters et réseaux sociaux respectifs. Nous nous chargerons du suivi : liste des gagnants et expédition des lots.

Bien à vous.
Caroline.

dimanche 24 août 2014

JUSTICE POUR LOUIE SAM d'Elizabeth Steward aux éditions Thierry Magnier



Georges Gillies a 15 ans en 1884, il vit avec ses parents sur le territoire de Washington, proche de la frontière canadienne. La communauté de pionniers blanche a beaucoup de mal à s’entendre avec les amérindiens, les relations sont très difficiles. Quand Georges avec ses frères et sœurs  découvrent le corps d’un homme assassiné, Louie Sam, un jeune indien est immédiatement désigné et accusé d’avoir commis cet acte. L’arrestation de ce jeune garçon sera suivie d’un lynchage sans aucune forme de procès. Georges va essayer de le disculper, de faire reconnaitre son innocence. Il va se heurter au racisme des blancs envers ceux qu’ils appellent des « sauvages » et sa famille en fera les frais. On ne prend pas la défense d’un indien, même mort.
On est dans la tête de Georges, dans ses pensées, ses réflexions, on s’indigne avec lui. Quand on a que 15 ans et qu’on prouve l’innocence d’un indien, il découvre aussi la nature humaine et  l’injustice. Il doit lutter contre les préjugés, les mensonges, la déformation des propos, la mauvaise foi, la manipulation. Son père et lui cherchent un soutien local, mais ils n’y parviennent pas, sa famille devient une cible. Seul son père fera preuve de courage devant ceux qui veulent cacher la vérité.
Un roman fort et puissant pour une histoire poignante. Il nous apporte une réflexion sur le discernement, les idées préconçues pour éviter un jugement trop hâtif, habilement développé, le ton n’a rien de moralisateur.
C’est un fait réel que nous retrace Elizabeth Steward. 
C’est seulement en 2006 que les blancs ont émis des excuses aux Indiens.
 LE LIVRE EST DISPONIBLE A LA LIBRAIRIE. VOUS POUVEZ LE RÉSERVER .

samedi 23 août 2014

Avant de vous présenter les nouveautés de cette fin d'année, les quelques bijoux, les petites merveilles, les très bons livres, les excellents récits, les bonnes histoires que nous allons vous faire partager et découvrir au fils des jours et semaines avenir;  je vous propose de remonter dans le temps.
Nous sommes en 1705, publication de premier  livre d'images pour enfants.
En 2014 mis en ligne.


                                                        _ Viens apprendre la sagesse mon garçon. 
_ Qu'est ce donc que la sagesse ?
                _ Bien comprendre, bien agir, bien parler.



https://www.actualitte.com/pedagogies/le-plus-vieux-livre-d-images-pour-enfants-est-disponible-en-ligne-50316.htm

vitrine illustrant le thème du magazine "citrouille"


"Quels livres pour les premières lectures ? "



un large choix de la bibliographie est disponible à la librairie
LE NOUVEAU CITROUILLE EST ARRIVE 

NOUS AVONS LE PLAISIR DE VOUS L'OFFRIR

MAGAZINE DE L' ASSOCIATION DES LIBRAIRES SPÉCIALISES EN LITTÉRATURE DE JEUNESSE 



Muumit Rivieralla, trailer

Muumit Rivieralla, trailerMuumit Rivieralla, trailer


vendredi 1 août 2014

vacances

votre librairie ferme samedi soir  pour 2 semaines de repos, 

réouverture mardi  19 aout.

 belles lectures à tous et bon été !

Laurence et Silvia


dimanche 20 juillet 2014

PORTRAIT D'AUTEUR : GAIA GUARINO

Entretien avec Gaia Guarino réalisé par Silvia Galli

Gaia Guarino, jeune illustratrice de Louise de New York (éditions Courtes et Longues, 2013),

a reçu le prix du 1er album 2014 décerné par les librairies Sorcières.
Pas encore tout à fait remise de ses émotions, elle vient de confirmer son talent et son originalité dans un deuxième volet des aventures de Louise, Louise de New
York l’actrichanteuse. Italienne, elle vit et travaille dans une petite ville dans la région de Naples. Elle rejoint ainsi nombre d’illustrateurs et auteurs de son pays ayant trouvé une reconnaissance auprès d’éditeurs français. Elle nous raconte ici son parcours.

Je suis très contente de te rencontrer, Gaia. L’album Louise de New York est un de mes

préférés parmi ceux qui ont concouru au Prix du 1er album.


Merci ! Je n’aurais jamais cru que cet album soit sélectionné pour un prix, car c’est justement,

à 34 ans, ma 1ère publication. Me voir primée dès cette 1ère

 œuvre signifie vraiment beaucoup  pour moi.


 Comment est né ton intérêt pour la littérature jeunesse et quelle est ta formation

d’illustratrice ?


Pendant que je fréquentais une faculté de langues, je me suis inscrite également à l’école

internationale des « fumetti » (B.D.) et des « comics » de Rome. Très vite je me suis tournée

complètement vers une formation artistique à l’Ecole des Beaux Arts où je me suis spécialisée

dans la scénographie et les arts graphiques appliqués à l’édition. La rencontre avec une

illustratrice à l’école internationale de comics et l’étude de la couleur et de ses propriétés

m’ont ouvert un monde nouveau. C’était un espace bien plus vaste que celui du dessin B.D.

C’est à partir de ce moment que j’ai décidé de me consacrer plutôt à l’illustration de livres

pour la jeunesse.

Tout de suite après j’ai suivi un cours avec l’illustrateur Jindra Capek, à Sarmede, dans la

région de Venise, où il y a une école d’illustration qui propose des stages intensifs avec des

professionnels du monde entier. J’ai pu étudier le travail de grands noms de ce métier, comme

Stepan Zavrel , qui a été le fondateur de l’école, ou Emanuele Luzzati. C’est là que j’ai

vraiment pris conscience de ce qui correspondait le plus à la manière dont je voulais dessiner.

Du reste, c’est vraiment à partir d’artistes comme Luzzati et Zavrel qu’en Italie s’est répandu

un certain usage de la couleur et des textures (1).

J’ai travaillé vraiment beaucoup à l’aquarelle et c’est ce qui m’a bien appris à utiliser la

couleur. Mais j’aime aussi utiliser des textures. Je m’en sers pour remplir des espaces, en

particulier pour évoquer le style et les ambiances des années ’50. J’ai une vraie passion pour

ces années là, surtout pour les danses de cette époque, le swing et le rock & roll. Je prends

même des cours de danse, depuis des années. J’aime beaucoup tout ce qui y est associé, dans

la mode, dans le mobilier, dans l’architecture. Les textures que j’insère entre mes dessins

m’aident à recréer ce style.

Comment réalises-tu l’insertion technique de ces textures dans tes illustrations ?

Je travaille beaucoup avec l’ordinateur. Je vais chercher des images sur internet, des

photogrammes de vieux films, des accessoires, des décors. Ensuite je redessine les détails qui

m’intéressent à la main, car les images tirées de vidéos ont tendance à perdre de netteté et de

précision quand on les agrandit pour les insérer dans des illustrations.

 album 2014 décerné par les librairies Sorcières et les bibliothécaires

 publication. Me voir primée dès cette 1ère

 album 2014, ...

 œuvre signifie vraiment beaucoup

Dans tes dessins, j’ai été frappée également par la compositions de l’image et par

l’originalité des points de vue où tu places le lecteur : vues en plongée, travail sur les

variations d’ échelle, regard qui se place à hauteur des gratte-ciels new-yorkais ...


C’est quelques chose que j’ai hérité de ma formation à l’école du fumetto, parce qu’on

nous faisait travailler énormément sur les cadrages, pour éviter d’ennuyer le lecteur et le

surprendre sans cesse. J’ai appris à considérer les scènes d’une histoire à partir de différents

points de vue, pour jouer avec le mouvement. En réalité, il s’agit de quelque chose que j’ai eu

du mal à assimiler et à appliquer avec naturel, car ma préoccupation première est plutôt de

construire une image claire, simple, propre. Du coup, au début, je n’arrivais pas à concevoir

de cadrages hors normes, étonnants. Maintenant cela m’amuse. J’aime, dans une histoire,

donner du mouvement au récit., surprendre le lecteur, le divertir.

Pour revenir à Louise de New-York, Jean Poderos a écrit l’histoire en pensant expressément

à ton travail d’illustratrice ...


Oui, en effet. Nous nous sommes rencontrés pour la première fois au Salon du livre de

Montreuil. Auparavant j’avais envoyé mon book à toutes les maisons d’édition présentes sur

le salon – chose que je pratique depuis des années avec les différents éditeurs italiens, mais

sans avoir jamais obtenu de réponse. Jean Poderos m’a fixé un rendez-vous et il m’a tout de

suite dit qu’il aimait beaucoup mes dessins mais qu’il n’avait pas de texte à illustrer sous la

main et qu’il m’aurait re-contactée. J’ai cru que, comme il arrive trop souvent, je n’aurais plus

jamais de ses nouvelles. Et voilà que, contre toutes mes attentes, il m’a rappelée quelques

temps après en me disant qu’il avait écrit lui-même une histoire. C’est une histoire qui m’a

tout de suite plu parce que je l’ai trouvé « différente ». Je lis beaucoup d’albums jeunesse et le

récit qu’il m’a proposé m’a paru décidemment hors norme, voir bizarre, par sa construction.

Je me suis demandé si c’était inspiré d’un jeu que font les enfants français. De plus Jean

Poderos m’a beaucoup fait rire lorsqu’il me l’a lue car il faisait des voix particulières pour

tous les personnages, il les mettait en scène, comme s’il était un papa en train de lire l’album

pour sa petite fille. C’était vraiment amusant.

C’est une histoire qui joue sur des niveau de lecture différents : on entend la voie d’une

maman qui appelle son enfant, mais on ne le comprend qu’à la fin du récit. Dans le même

temps, l’album est un vrai thriller car, tant qu’on ne comprends pas que les appels adressés à

Louise viennent de sa maman et que Louise est un enfant déguisé en détective, on se demande

qui crie et quel crime se trame...


En effet, j’avais peur qu’on ne comprenne pas bien le personnage. Voilà pourquoi dans la

représentation de Louise déguisée en femme âgée j’ai gardé des éléments de Louise enfant :

les yeux, principalement, même si j’en ai alourdi les contours comme s’ils avaient été

marqués par le temps. J’ai essayé de souligner des similitudes, de manière que les enfants,

arrivés à la fin de l’histoire, puissent feuilleter le livre à l’envers et retrouver des indices sur la

véritable identité enfantine de Louise.

Comment est née pour toi l’idée de tenter ta chance auprès d’un éditeur français et comment

considères-tu la littérature jeunesse en France ?


Depuis que je connais l’univers de l’illustration, j’ai toujours considéré la France comme

un pays mythique du point de vue de l’édition des albums jeunesse. Et je ne crois pas être

la seule dans ce cas même si, personnellement, j’ai une passion toute particulière pour la

France et pour la langue française. J’ai toujours senti que l’illustration en France, ainsi que la

B.D. en Belgique, jouissent d’une considération tout à fait différente qu’en Italie. En France,

l’illustration est appréciée de la même manière que tout autre forme d’art. Devenir illustrateur

implique, de toute manière, exercer un métier de conte de fées. Le faire en France a une

valeur encore plus grande. Pour moi, être publiée en France équivaut à une confirmation,

comme si je me disais : « ce que je fais vaut décidément quelque chose si un éditeur français

accepte de me publier ». Mais il est évident que pour moi aurait également de la valeur d’être

publiée en Italie. Ce n’est pas par chauvinisme, mais il me reste une pointe d’amertume de ne

pas avoir trouvé un éditeur italien disposé à me donner une chance en tant d’années passées

à me former et à travailler comme illustratrice. J’ai envoyé des tas de mails à toutes les

maisons d’éditions, j’ai fréquenté la Fiera de Bologne, chaque année en apprenant d’avantage

à m’endurcir dans mon esprit et dans ma volonté de faire de l’illustration, que quand je

suis arrivée au salon de Montreuil en 2012 je ne pouvais pas croire qu’un éditeur m’aurait

enfin remarquée. Ce qui est inouï c’est que mes premiers contacts en France ont abouti

immédiatement à une publication !

En travaillant avec les éditions Courtes et Longues, il faut dire que tu as rencontré une

maison d’édition avec un caractère bien particulier dans l’univers éditorial français : leurs

publications pour la jeunesse sont souvent des livres d’artistes. Si tu devais penser à une

maison d’édition italienne pour la traduction de ton album, à qui penserais-tu ?


Je ne pourrais pas indiquer un éditeur italien dont le travail correspondrait exactement à celui

de Courtes et Longues, mais il y a une maison d’édition italienne que j’estime beaucoup et

où j’aimerais particulièrement être publiée, qui est Orecchio Acerbo. Sans avoir tout à fait

la même épaisseur artistique que Courtes et Longues, j’apprécie quasiment tout ce qu’elle

publie. Je suis très critique sur les livres illustrés mais ce qui me plaît est régulièrement publié

par Orecchio Acerbo. Leurs livres sont assez diversifiés du point de vue du dessin, toujours

soignés. Il y a des maisons d’édition plus grosses et plus importantes en Italie, mais c’est

celle-ci que je préfère.

Avant la publication de l’album Louise de New York et de sa suite, comment as-tu vécu de

ton métier d’illustratrice ?


Je mène une vie plutôt modeste, mais j’ai eu la chance de me faire une petite place au niveau

de ma ville et de ma région grâce à plusieurs travaux en tant que graphiste, créatrice de

logos, de manifestes pour des évènements divers, d’affiches ou d’animations publicitaires.

Cependant, le mien reste un métier difficile et j’ai souvent été amenée à faire des petits

boulots n’ayant rien à voir avec l’illustration, pour vivre. Maintenant j’espère que l’album

de Louise, sa publication en France, le prix dont j’ai été honorée, m’ouvriront des portes

également en Italie.

Est-ce que tu aimerais concevoir un album dont tu serais également auteur, en plus

qu’illustratrice ?


Cela ne me tente pas pour l’instant. Je ne me sens pas très douée pour l’écriture. Je ne me

trouve pas assez originale, assez poétique, assez soignée ...J’ai déjà fait quelques rares

tentatives, mais je suis tombée dans des platitudes. Même quand j’ai des idées de récit,

je ressens le besoin de m’adresser à quelqu’un d’autre pour les mettre en forme. En fait,

jusqu’à aujourd’hui, mes idées ont plutôt abouti à de brèves animations. Je me préfère comme

metteuse en scène et réalisatrice que comme conteuse, même s’il s’agit toujours de narration.

Quand j’ai une idée à moi, j’aime choisir un mode d’expression qui me permette de tout

contrôler et de m’exprimer au maximum par l’illustration.

1. Parmi les noms cités, sont disponibles en France uniquement deux titres de Jindra Capek

en tant qu’auteur : « Un gâteau cent fois bon » et « Histoire de la lettre que le chat et le chien

écrivirent à leurs amies les petites filles », tous les deux édités par Père Castor, Flammarion.