http://www.pagedeslibraires.fr
lundi 8 décembre 2014
mardi 18 novembre 2014
ALPHABET de Sonia Delaunay édition Palette
3 librairies jeunesse parisiennes
- La Sardine à Lire
- L'Herbe Rouge -
- Le Chat Pitre - ont partagé leur coup de cœur en faisant simultanément leur vitrine autour de "ALPHABET " de Sonia Delaunay édité par Palette.
- La Sardine à Lire
- L'Herbe Rouge -
- Le Chat Pitre - ont partagé leur coup de cœur en faisant simultanément leur vitrine autour de "ALPHABET " de Sonia Delaunay édité par Palette.
lundi 27 octobre 2014
JEANNE DE LA ZONE - Etienne Davodeau et Frédérique Jacquet éd de l'atelier
Jeanne de la Zone, le roman graphique d'Etienne Davodeau et de Frédérique Jacquet, publié aux Editions de l'Atelier, ressort en librairie dans une nouvelle édition.
Épuisé depuis deux ans, c'est un album de référence, paru en 2008, déjà primé comme "Coup de coeur" au Salon du livre de jeunesse de Montreuil, qui ressort en librairie dans une nouvelle version.
A l'heure où la littérature jeunesse est questionnée sur le conformisme de ses thématiques et de ses personnages,Jeanne de la Zone, le roman graphique illustré par Etienne Davodeau et écrit par Frédérique Jacquet défait quelques stéréotypes en racontant le quotidien de Jeanne, une petite fille de la Zone, dans la banlieue ouvrière des années 1900.
Derrière les fortifications de Paris, Jeanne habite avec ses parents une bicoque. Elle mène la vie de toutes les filles pauvres de son temps. Mais elle existe par elle-même, se bat et met le monde en questions. La tendresse et l’acuité de son regard nous emportent à la découverte d’une petite société fraternelle dans une banlieue naissante entre ville et campagne sujette à l'industrialisation et la pauvreté. Qu'il s'agisse du mépris de classe des citadins à l'égard de son père, ou de son oncle Luigi au visage mutilé par un accident à l'usine, les yeux de Jeanne nous mènent au sein d'une communauté exclue, dont l'enthousiasme pallie les injustices quotidiennes.
Sous le crayon d'Etienne DAVODEAU, le lecteur découvrira un trait réaliste qui parvient à saisir une époque méconnue d'un Paris oublié. Dans ce roman graphique, la fiction sert le vrai : grâce à un travail de recherches, Frédérique JACQUET restitue un lexique des expressions de l'époque et des anecdotes recueillies dans les archives. Le livre nous invite aussi à une rencontre avec les descendants de Jeanne dans un épilogue qui relie la Zone au Paris d'aujourd'hui, de quoi faire de cette époque méconnue, une Histoire... sensible.
Répondant aux ambitions du jeune « Plan d’action pour l’égalité des filles et des garçons », Jeanne de la Zone s’inscrit dans le tournant d’une littérature jeunesse plus diversifiée et responsable. Accompagné d’un livret pédagogique numérique (téléchargeable gratuitement), réalisé par Olivier Héricher, professeur des écoles à Fécamp (76), ce supplément destiné principalement au monde de l’éducation.
Jeanne de la Zone, Etienne Davodeau et Frédérique Jacquet, Les Editions de l'Atelier, 108 pages, 18 euros.
CAROLE LOZANO
LES HISTOIRES DE MARCEL d' Anthony Browne éd EDL
Marcel vous invite à revisiter joyeusement quelques uns des chefs d’œuvre les plus connus
de la littérature jeunesse. Le personnage fétiche du peintre Anthony Browne ouvre les
portes de sa bibliothèque idéale, peuplée de chimpanzés et d’impressionnants gorilles.
Dans ce monde imaginaire, l’aventure est toujours haletante, inquiétante, voir franchement
terrifiante, mais le retour au présent rassurant reste toujours à portée de main, car voici que
les épées se transforment en crayons ou les dents d’un féroce monstre marin en livres. Des
livres qui peuvent aussi bien se faire oiseaux, arbres dans une sombre forêt, murs d’une tour
infranchissable, ou encore marches d’échelle. Comme toujours, chaque illustration recèle une
foule de détails qui emportent le lecteur au cœur de nouvelles histoires.
Construit comme une suite de tableaux accompagnés d’une narration se terminant par une
devinette, cet album plein de surprises visuelles vous entraînera dans un jeu de piste brillant :
une invitation stimulante à se replonger dans de grands textes pour les partager avec les plus
jeunes et en faire un jour des grands lecteurs.
lundi 20 octobre 2014
DES ADOS PARFAITS Yves Grevet éd Syros
Rêve ou cauchemar ? Dans un futur pas trop lointain, sera-t-il possible de remplacer des
enfants turbulents par des clones dociles et soumis ? Combien de parents y aura-t-il pour
souhaiter profiter de l’échange ? Plus inquiétant, quel type de société encouragerait une telle
pratique et qu’adviendrait-il des « originaux » rejetés ?
Sous des airs de récit d’anticipation, Yves Grevet poursuit la réflexion entamée dans L’école
est finie » (Mini-Syros, 2012) autour de l’avenir d’une société inégalitaire et intolérante.
Le ton reste celui de la nouvelle fantastique, mais le malaise va crescendo, à mesure
de l’avancement de l’intrigue, face à la déshumanisation d’un monde où les nouvelles
générations seraient conçues pour s’adapter parfaitement aux désirs des parents.
Cette aventure déroutante inaugure – avec « Ascenseur pour le futur », de Nadia Coste – une
nouvelle collection de romans chez Syros pour lecteurs à partir de 10 ans. Les deux premiers
titres sont une réussite !
http://www.syros.fr/feuilletage/default.php?isbn=9782748515107
dimanche 19 octobre 2014
MAGAZINE PAGE
Le magazine Page vient de sortir,
Vous n’êtes pas encore abonnés ? RDV sur pagedeslibraires.fr
retrouvez les livres jeunesse chroniqués par la librairie "le chat pitre" ainsi que les livres conseillés.
jeudi 16 octobre 2014
samedi 4 octobre 2014
MAUREEN DOR EN SPECTACLE DIMANCHE 12 OCTOBRE
mercredi 1 octobre 2014
TOUS LES HÉROS S'APPELLENT PHENIX de Nastasia Rugani éditions école des loisirs
Les problèmes mathématiques, les équations, les lois de la physique, peuvent offrir un
rempart contre bien d’angoisses et de mauvaises pensées. Les chiffres sont neutres et ne
souffrent pas de variations émotionnelles. Cependant, même pour une jeune adolescente férue
en sciences exactes, il y a des choses trop abjectes et effroyables pour y faire face grâce aux
nombres. La passion pour les observations naturalistes ou pour la littérature ne constitue pas
non plus une armure suffisante. Surtout si l’ennemi est quelqu’un qui a gagné toute confiance,
quelqu’un censé protéger. Phénix se cache et se tait face à la gentillesse muée en horreur. Elle
encaisse la violence en espérant épargner sa petite sœur. Elle plie sous les mensonges et elle
ment aussi pour préserver ceux qu’elle aime. Elle sombre dans la peur, incapable de dénoncer
ou de s’enfuir, mais héroïque dans sa résistance à endurer.
Héroïque et touchante, Phénix l’est aussi par sa capacité à aimer et à se reconstruire. Nastasia
Rugani lui offre une voix pleine d’émotions retenues. Elle dessine un univers presque clos,
une maison au bord d’un lac, à l’écart d’une ville également en marge du monde, où le
quotidien glisse dans l’horreur en se déréglant par petites touches. Son livre parvient à être
à la fois violent et lyrique, en dessinant un personnage fort, une héroïne capable de traverser
toutes les épreuves.
rempart contre bien d’angoisses et de mauvaises pensées. Les chiffres sont neutres et ne
souffrent pas de variations émotionnelles. Cependant, même pour une jeune adolescente férue
en sciences exactes, il y a des choses trop abjectes et effroyables pour y faire face grâce aux
nombres. La passion pour les observations naturalistes ou pour la littérature ne constitue pas
non plus une armure suffisante. Surtout si l’ennemi est quelqu’un qui a gagné toute confiance,
quelqu’un censé protéger. Phénix se cache et se tait face à la gentillesse muée en horreur. Elle
encaisse la violence en espérant épargner sa petite sœur. Elle plie sous les mensonges et elle
ment aussi pour préserver ceux qu’elle aime. Elle sombre dans la peur, incapable de dénoncer
ou de s’enfuir, mais héroïque dans sa résistance à endurer.
Héroïque et touchante, Phénix l’est aussi par sa capacité à aimer et à se reconstruire. Nastasia
Rugani lui offre une voix pleine d’émotions retenues. Elle dessine un univers presque clos,
une maison au bord d’un lac, à l’écart d’une ville également en marge du monde, où le
quotidien glisse dans l’horreur en se déréglant par petites touches. Son livre parvient à être
à la fois violent et lyrique, en dessinant un personnage fort, une héroïne capable de traverser
toutes les épreuves.
lundi 22 septembre 2014
Rentrée au CP : des livres pour lecteurs en herbe ( Mairie de Paris )
Actualités
Rentrée au CP : des livres pour lecteurs en herbe
[19/09/2014]
Les bibliothécaires jeunesse de la ville de Paris vous livrent pour cette nouvelle rentrée leurs idées de livres pour lecteurs en herbe à emprunter dans votre bibliothèque de quartier !
100 livres pour les enfants de 6 à 9 ans
Une sélection des bibliothèques de la Ville de Paris
Paris bibliothèques
Cette sélection est disponible et offerte par les bibliothécaires qui conseillent chaque jour les jeunes Parisiens.
Tous les livres présentées peuvent être consultés et empruntés par tous dans le réseau des bibliothèques pour la jeunesse de la Ville de Paris.
|
PARIS.FR
http://www.paris.fr/publications/newsletters/paris-sur-un-plateau2/rentree-au-cp-des-livres-pour-lecteurs-en-herbe/rub_10177_actu_147963_port_26735
mercredi 17 septembre 2014
PALAIS DE GLACE Tarjei Vesaas éd Cambourakis
GASPARD DES PROFONDEURS de Yann Rambaud édition Hachette
Il y a quelque chose qui cloche dans la vie de Gaspard, depuis quelques temps. Quelque
chose qui a changé et qu’il ne comprends pas. Le seul qui pourrait l’aider à comprendre c’est
son père, souvent absent pour son travail dans une compagnie théâtrale itinérante. Alors, du
haut de ses treize ans, Gaspard part sur les traces de ce dernier, à travers la Provence et la
Camargue. Dans sa fuite, il reçoit l’aide d’un jeune garçon de son âge, Honoré, qui décide de
l’accompagner jusqu’au terme de sa quête. Une quête qui, lorsqu’ils s’endorment dans leurs
abris de fortune, se poursuit jusque dans leurs rêves, dans un monde imaginaire nourri par
leurs sentiments les plus cachés.
L’aventure de ces deux garçons est à la fois celle d’une amitié extraordinaire et celle d’une
plongée dans les profondeurs d’un monde fantastique foisonnant. Pour ce premier roman,
Yann Rambaud parvient à construire un univers original. Son écriture, parfois naïve, séduit
par sa richesse et, surtout, par sa capacité à traduire avec pudeur et tendresse la gravité dont
les enfants peuvent faire preuve. Un début prometteur ...
Vous pouvez lire un extrait en cliquant sur le lien lecture-academy.com
mardi 16 septembre 2014
MOTS RUMEURS MOTS CURTEUR Charlotte bousquet ill Stéphanie Rubini éd Gulf Stream
Après « Rouge tagada », Charlotte Bousquet et Stéphanie Rubini proposent une nouvelle
bande dessinée sur les années collège, une histoire qui secoue et qui serre le cœur, par sa
vérité comme par sa cruauté. C’est Léa qui la raconte à la première personne, jeune fille sans
histoire aux prises avec les premiers émois amoureux : premiers baisers échangés, l’envie
de se sentir plus grande, le doute de ne pas être à la hauteur, les conseils des copines, leur
complicité, mais aussi les jalousies et les persiflages. Ils suffit d’une photo postée sur internet,
prise à la dérobée pendant qu’on joue à « action ou vérité », pour que la vie de Léa bascule.
Une toute nouvelle réputation va lui coller à la peau, comme un habit taillé sur mesure pour
en faire la tête de turc du collège. Pour Léa, il est épuisant de résister, impossible d’en parler.
Il y a quelques mois , Clémentine Beauvais racontait une histoire semblable chez des filles
à peine plus âgées, dans un lycée prestigieux mais aux mœurs non moins cruelles qu’au
collège de Léa (« Comme des images », Exprim’, Sarbacane). Mais ces choses là ne se passent
pas uniquement dans les romans. Charlotte Bousquet connaît bien le monde des jeunes
adolescentes et elle sait lui donner corps par sa plume. Les mots de Léa sonnent simples et
justes, sans complaisances. Les dessins de Stéphanie Rubini décrivent avec délicatesse un
univers réaliste, sans tomber dans la caricature.
Une réussite : à lire et faire lire dès 13 ans pour aider toutes les Léa.
Silvia
jeudi 11 septembre 2014
Trois albums coup de cœur autant de promenades différentes en forêt : une aventure aux accents de parabole écologique aux couleurs tendres, un réveil dans un bois merveilleux, une sarabande de filles tout droit sorties d'une étonnante forêt de contes...
Le grand voyage
Bill Peet Adaptation française d’Emmanuelle Pingault, Milan
Ils sont 16 à mener une vie tranquille dans la clairière aux abords de la ville : lapins,
grenouilles, opossums, une mouffette, un crapaud et, le plus sage d’entre eux, le raton laveur.
Jusqu’au jour où les immenses engins d’un chantier viennent troubler leur quiétude. La
clairière détruite, il ne reste d’autres alternatives que partir à la recherche d’un nouveau havre
de paix. Les petits animaux sauvages s’improvisent voyageurs clandestins sur le toit d’un
train lancé à toute vitesse vers l’inconnu. Sous leurs yeux défilent des paysages boisés pleins
de promesses. Mais impossible de sauter du train en marche. La petite compagnie parviendra-
t-elle à une nouvelle terre ?
Réédition d’un album vieux d’un demi siècle, cette histoire est pleine de fraîcheur. Les
illustrations aux crayons l’accompagnent avec délicatesse, conférant aux animaux des moues
particulièrement expressives.
Un jour moineau
Anne Herbauts Casterman,
Il y a des jours comme ça, dans la forêt où Matin vit. Des jours où les arbres chantent un bruit
de mer. Des jours où une géante s’effondre de toute sa taille devant la porte de la maison
de Matin. Pour la réveiller, rien de mieux qu’un gâteau, préparé avec soin, gourmandise et
amour. Tous les sens frétillent pendant qu’on écoute s’égrainer la recette merveilleuse, qu’on
contemple les natures mortes composées sur la table de Matin, qu’on hume le délicieux
parfum sucré, qu’on ressent la chaleur du four, qu’on écoute le chant d’un oiseau. Doucement,
la géante se réveille, se déleste du poids qui l’avait rapprochée de la terre, sourit et s’envole.
Ce jour moineau s’écoule dans un temps lent et dense, comme la matière des peintures
d’Anne Herbauts, pleines de lumière et de poésie.
Que font les petits garçons aujourd’hui ?
Nikolaus Heidelbach Traduit de l’allemand par Marc Porée, Les Grandes Personnes,
Après s’être penché sur les activités des garçons, Nikolaus Heidelbach se tourne vers les
occupations des filles. Voici donc une revue de A à Z de gamines étonnantes, à la fois proches
des personnages de contes et de la fantaisie quotidienne d’enfants biens réels. On y croise
celles qui rêvent de robes de mariée en patchworks bariolés et celles qui se voient devenir
artistes, des magiciennes et des acrobates, des bagarreuses et des danseuses. Aucune n’a le
visage d’une gentille poupée, leurs garde-robes ne font pas mannequin. Elles ne craignent
pas de se salir les mains au bac à sable, ni de soulever leur jupe devant un miroir pour savoir
ce qui se cache entre leur cuisses rondelettes. Elles font les pitres pour épater le facteur,
surprendre les parents, se venger de leur grande sœur ou de leur grand frère, bref, pour
amuser la galerie. Elles passent de la tendresse à la cruauté en l’espace d’un saut de page,
sans concessions pour la prétendue innocence enfantine. Heidelbach ne s’embarrasse pas de
stéréotypes. Dans son style très personnel il dresse une galerie de filles stupéfiantes, hautes en
couleurs et aux caractères bien trempés.
Le grand voyage
Bill Peet Adaptation française d’Emmanuelle Pingault, Milan
Ils sont 16 à mener une vie tranquille dans la clairière aux abords de la ville : lapins,
grenouilles, opossums, une mouffette, un crapaud et, le plus sage d’entre eux, le raton laveur.
Jusqu’au jour où les immenses engins d’un chantier viennent troubler leur quiétude. La
clairière détruite, il ne reste d’autres alternatives que partir à la recherche d’un nouveau havre
de paix. Les petits animaux sauvages s’improvisent voyageurs clandestins sur le toit d’un
train lancé à toute vitesse vers l’inconnu. Sous leurs yeux défilent des paysages boisés pleins
de promesses. Mais impossible de sauter du train en marche. La petite compagnie parviendra-
t-elle à une nouvelle terre ?
Réédition d’un album vieux d’un demi siècle, cette histoire est pleine de fraîcheur. Les
illustrations aux crayons l’accompagnent avec délicatesse, conférant aux animaux des moues
particulièrement expressives.
Un jour moineau
Anne Herbauts Casterman,
Il y a des jours comme ça, dans la forêt où Matin vit. Des jours où les arbres chantent un bruit
de mer. Des jours où une géante s’effondre de toute sa taille devant la porte de la maison
de Matin. Pour la réveiller, rien de mieux qu’un gâteau, préparé avec soin, gourmandise et
amour. Tous les sens frétillent pendant qu’on écoute s’égrainer la recette merveilleuse, qu’on
contemple les natures mortes composées sur la table de Matin, qu’on hume le délicieux
parfum sucré, qu’on ressent la chaleur du four, qu’on écoute le chant d’un oiseau. Doucement,
la géante se réveille, se déleste du poids qui l’avait rapprochée de la terre, sourit et s’envole.
Ce jour moineau s’écoule dans un temps lent et dense, comme la matière des peintures
d’Anne Herbauts, pleines de lumière et de poésie.
Que font les petits garçons aujourd’hui ?
Nikolaus Heidelbach Traduit de l’allemand par Marc Porée, Les Grandes Personnes,
Après s’être penché sur les activités des garçons, Nikolaus Heidelbach se tourne vers les
occupations des filles. Voici donc une revue de A à Z de gamines étonnantes, à la fois proches
des personnages de contes et de la fantaisie quotidienne d’enfants biens réels. On y croise
celles qui rêvent de robes de mariée en patchworks bariolés et celles qui se voient devenir
artistes, des magiciennes et des acrobates, des bagarreuses et des danseuses. Aucune n’a le
visage d’une gentille poupée, leurs garde-robes ne font pas mannequin. Elles ne craignent
pas de se salir les mains au bac à sable, ni de soulever leur jupe devant un miroir pour savoir
ce qui se cache entre leur cuisses rondelettes. Elles font les pitres pour épater le facteur,
surprendre les parents, se venger de leur grande sœur ou de leur grand frère, bref, pour
amuser la galerie. Elles passent de la tendresse à la cruauté en l’espace d’un saut de page,
sans concessions pour la prétendue innocence enfantine. Heidelbach ne s’embarrasse pas de
stéréotypes. Dans son style très personnel il dresse une galerie de filles stupéfiantes, hautes en
couleurs et aux caractères bien trempés.
mardi 9 septembre 2014
JUSQU'ICI ET PAS AU-DELÀ de Joachim Meyrhoff éditions Anne Carrière
Jusqu’ici et pas au de-là n’est pas un livre pour les enfants mais le récit d’une enfance
et d’une jeunesse, drôle et émouvant à la fois. C’est l’histoire d’un garçon, dernier de
trois frères, qui grandit dans l’enceinte de l’hôpital psychiatrique dirigé par son père,
pédopsychiatre. Une enfance se déroulant dans un cadre hors norme, entouré de personnages
décalés, aux mœurs et aux perceptions hors de l’ordinaire. Un décalage où trouve libre cours
l’imagination créatrice du jeune personnage et qui se manifeste dans des scènes quotidiennes
cocasses. On sourit volontiers de cette vie constellée de péripéties menues et d’observations
pleines de précision et de sensibilité. Mais au-delà du sourire, surgit une perception
douloureuse et subtile : la difficulté de grandir dans l’amour d’un père adulé mais égoïste et
d’une mère trop soucieuse, dans l’absence d’un frère mort trop jeune, dans l’incompréhension
d’éclats de rage incontrôlables et soudains, dans la difficulté à expliquer le monde.
L’enfant devenu adulte se retourne sans concessions mais avec une infinie compréhension
vers ce qu’il a été : « J’ai de plus en plus le sentiment que le passé est un lieu moins assuré,
moins certain que l’avenir. [...] Et si je devais également donner forme à mon passé ? S’il
fallait l’avoir traversé, modelé, pour permettre à l’avenir de naître ? ». Un défi que l’auteur
relève et emporte par la grâce et la singularité de son écriture.
Cette enfance au milieu de ceux qu’on dit fous nous est aussi proche que la nôtre.
et d’une jeunesse, drôle et émouvant à la fois. C’est l’histoire d’un garçon, dernier de
trois frères, qui grandit dans l’enceinte de l’hôpital psychiatrique dirigé par son père,
pédopsychiatre. Une enfance se déroulant dans un cadre hors norme, entouré de personnages
décalés, aux mœurs et aux perceptions hors de l’ordinaire. Un décalage où trouve libre cours
l’imagination créatrice du jeune personnage et qui se manifeste dans des scènes quotidiennes
cocasses. On sourit volontiers de cette vie constellée de péripéties menues et d’observations
pleines de précision et de sensibilité. Mais au-delà du sourire, surgit une perception
douloureuse et subtile : la difficulté de grandir dans l’amour d’un père adulé mais égoïste et
d’une mère trop soucieuse, dans l’absence d’un frère mort trop jeune, dans l’incompréhension
d’éclats de rage incontrôlables et soudains, dans la difficulté à expliquer le monde.
L’enfant devenu adulte se retourne sans concessions mais avec une infinie compréhension
vers ce qu’il a été : « J’ai de plus en plus le sentiment que le passé est un lieu moins assuré,
moins certain que l’avenir. [...] Et si je devais également donner forme à mon passé ? S’il
fallait l’avoir traversé, modelé, pour permettre à l’avenir de naître ? ». Un défi que l’auteur
relève et emporte par la grâce et la singularité de son écriture.
Cette enfance au milieu de ceux qu’on dit fous nous est aussi proche que la nôtre.
lundi 8 septembre 2014
LES JUMEAUX DE L’ÎLE ROUGE de Brigitte Peskine éditions Bayard
Au retour de vacances, la
rencontre avec une histoire qui déroute d’avantage qu’un voyage
touristique. Une histoire qui mène loin : au cœur de doutes
d’enfants en quête de soi-même, mais aussi de croyances et de
coutumes méconnues, parfois injustes, et d’individus en révolte
qui essayent d’inventer de nouvelles pratiques pour leur
communauté.
C’est l’histoire de
Brice et Cléa, des jumeaux qui ne se ressemblent pas. Alors que l’un
est un adolescent réfléchi, assumant sereinement son adoption et
son physique métisse, dans une province où les brassages de
populations ne sont pas courants, l’autre est en rupture de band,
habitée par un vide permanent qui la ronge de l’intérieur. Pour
essayer de combler ce vide, les deux frères sont envoyés passer
l’été à Madagascar, d’où ils sont originaires. C’est le
début d’une quête harassante sur les traces du passé et des
circonstances de leur naissance, les obligeant à confronter leur
éducation française rationaliste au regard porté sur eux dans
leur pays d’origine. Jumeaux maudits par la tradition de leur
ethnie, ils vont devoir s’inventer un avenir entre ici et ailleurs.
retrait en magasin, consulter la disponibilité sur parislibrairies.fr
dimanche 7 septembre 2014
vendredi 5 septembre 2014
AU BOUT DU VOYAGE de Meg Rosoff éditions Albin Michel
Quand on a 12 ans, un sens très aigu de l’observation et une sensibilité très fine, le monde des
adultes peut demeurer tout à fait incompréhensible. Mila a beau être une sorte de Sherlock
Holmes de sa vie quotidienne : elle relève la moindre caractéristique de l’attitude de ceux
qui l’entourent, elle en interprète les inflexions, elles les interroge pour comprendre leurs
comportements, mais ce don ne l’aide pas à expliquer ce qui guide leurs choix. Elle est à
cette croisée du temps où l’enfance avec ses certitudes est encore proche et où l’adolescence
s’annonce par la perte de la confiance inconditionnelle dans les grandes personnes qu’on aime
le plus.
C’est en cherchant la trace du meilleur ami de son père, soudainement disparu sans laisser de
traces, que Mila découvre les indices d’une vie secrète chez ses propres parents. La quête se
charge d’interrogations nouvelles. L’excitation de l’enquête laisse place à l’inquiétude de ce
qu’on pourrait découvrir.
Avec son écriture faite de phrases courtes et sans fioritures, Meg Rosoff construit une intrigue
captivante à partir de petits riens, en collant au plus près dès pensées de son héroïne et
narratrice de l’histoire. On croit la suivre dans l’enquête sur une disparition et on se retrouve à
partager toute l’intelligence et la sensibilité du monde intérieur d’une jeune fille en devenir.
adultes peut demeurer tout à fait incompréhensible. Mila a beau être une sorte de Sherlock
Holmes de sa vie quotidienne : elle relève la moindre caractéristique de l’attitude de ceux
qui l’entourent, elle en interprète les inflexions, elles les interroge pour comprendre leurs
comportements, mais ce don ne l’aide pas à expliquer ce qui guide leurs choix. Elle est à
cette croisée du temps où l’enfance avec ses certitudes est encore proche et où l’adolescence
s’annonce par la perte de la confiance inconditionnelle dans les grandes personnes qu’on aime
le plus.
C’est en cherchant la trace du meilleur ami de son père, soudainement disparu sans laisser de
traces, que Mila découvre les indices d’une vie secrète chez ses propres parents. La quête se
charge d’interrogations nouvelles. L’excitation de l’enquête laisse place à l’inquiétude de ce
qu’on pourrait découvrir.
Avec son écriture faite de phrases courtes et sans fioritures, Meg Rosoff construit une intrigue
captivante à partir de petits riens, en collant au plus près dès pensées de son héroïne et
narratrice de l’histoire. On croit la suivre dans l’enquête sur une disparition et on se retrouve à
partager toute l’intelligence et la sensibilité du monde intérieur d’une jeune fille en devenir.
mardi 2 septembre 2014
FAUT JOUER LE JEU Esmé Planchon l'école des loisirs
Petit clin d’oeil pour ces élèves dont le coeur se serre au moment de la rentrée, pour ceux qui
dès le premier jours angoissent pour leur prochaine orientation, pour ceux qui rêvent de lycées
où on se rendrait en dansant plutôt qu’en traînant les pieds. Ce rêve est aussi celui d’Esmé
Planchon et de ses personnages, lycéens idéalistes, sensibles et ... joueurs. Solange, Armand
et Gabriel s’inventent des jeux pour rendre la vie plus légère. Pas à côté de la vraie vie, mais
en refusant de jouer le jeux du sérieux pour entrer dans le moule. Une premier roman décalé
et tendrement encourageant.
Silvia
LA CLASSE PIPELETTE Susie Morgenstern Mouche de l'école des loisirs
Sur la table "rentrée" du Chat Pitre, en bonne place il y a "La classe pipelette" , un livre dont on parle beaucoup entre libraires. Il faut dire qu'on peut être déconcerté par cette classe de grands bavards et par les drôles de méthodes de la maîtresse. Susie Morgenstern n'a, pourtant, jamais manqué de mordant pour raconter le monde de l'école et ses durs métiers, celui d'écolier et celui d'enseignant. Depuis l'époque de "Joker", les temps ont changé mais les élèves gardent des caractères bien trempés. Pour autant, ces têtes blondes, parfois têtes à claques, ne manquent pas de poésie ni d'ironie. Morgenstern ne craint pas de manquer le consensus autour des enseignants modèles et des élèves appliqués. Dans ses fables, la vie scolaire se poursuit tant bien que mal, de manière plus ou moins heureuse, entre bavardages et trainées d'encre sur les buvards. Cela reste une fable et les enfants ne s'y tromperont pas.
Un livre pour les enfants qui aiment déjà lire tout seuls.
Un livre pour les enfants qui aiment déjà lire tout seuls.
samedi 30 août 2014
LES LUMINEUSES AVENTURES DE FLORA ET ULYSSE
Kate di Camillo
Les lumineuses aventures de Flora et Ulysse
Les Grandes Personnes
Traduit par Mickey Gaboriaud
Illustré par K.G.Campbell
Jeunes admirateurs d’héros
aux superpouvoirs, ce roman graphique est pour vous !
C’est l’histoire de Flora,
lectrice assidue des Lumineuses Aventures
de l’incroyable Incandesto, et d’Ulysse, l’écureuil qu’elle vient de sauver
de l’aspirateur de sa voisine. Au premier coup d’œil, Flora comprend qu’Ulysse
a l’étoffe d’un véritable super-héros. Aussitôt réchappé de l’effroyable électroménager,
le petit rongeur manifeste des dons extraordinaires : non seulement il
comprend la langue des humains, il sait aussi taper à la machine, voler et
faire preuve d’un courage exceptionnel. Hélas, il n’y a pas de super-héros sans
ennemis juré et la mère de Flora semble bien être vouée à ce rôle, car elle
cherche le moyen de se débarrasser pour toujours d’Ulysse.
Des personnages secondaires
fantasques et attendrissants animent cette aventure « pleine d’évènement inattendus » mais, parmi les entreprises
périlleuses menées par le petit super-héros, la plus lumineuse sera le
sauvetage du cœur fragile de Flora, fausse cynique ballottée entre la tendresse
timide de son père, l’amour possessif de sa mère, la découverte des premiers
émois sentimentaux. « Saperlibagumba ! »,
ça c’est de l’aventure !
jeudi 28 août 2014
lundi 25 août 2014
|
dimanche 24 août 2014
JUSTICE POUR LOUIE SAM d'Elizabeth Steward aux éditions Thierry Magnier
Georges Gillies a 15 ans en 1884, il vit avec ses parents
sur le territoire de Washington, proche de la frontière canadienne. La communauté
de pionniers blanche a beaucoup de mal à s’entendre avec les amérindiens, les
relations sont très difficiles. Quand Georges avec ses frères et sœurs découvrent le corps d’un homme assassiné, Louie
Sam, un jeune indien est immédiatement désigné et accusé d’avoir commis cet
acte. L’arrestation de ce jeune garçon sera suivie d’un lynchage sans aucune
forme de procès. Georges va essayer de le disculper, de faire reconnaitre son
innocence. Il va se heurter au racisme des blancs envers ceux qu’ils appellent
des « sauvages » et sa famille en fera les frais. On ne prend pas la défense
d’un indien, même mort.
On est dans la tête de Georges, dans ses pensées, ses
réflexions, on s’indigne avec lui. Quand on a que 15 ans et qu’on prouve l’innocence
d’un indien, il découvre aussi la nature humaine et l’injustice. Il doit lutter contre les préjugés,
les mensonges, la déformation des propos, la mauvaise foi, la manipulation. Son
père et lui cherchent un soutien local, mais ils n’y parviennent pas, sa famille
devient une cible. Seul son père fera preuve de courage devant ceux qui veulent
cacher la vérité.
Un roman fort et
puissant pour une histoire poignante. Il nous apporte une réflexion sur le
discernement, les idées préconçues pour éviter un jugement trop hâtif,
habilement développé, le ton n’a rien de moralisateur.
C’est un fait réel que nous retrace Elizabeth Steward.
LE LIVRE EST DISPONIBLE A LA LIBRAIRIE. VOUS POUVEZ LE RÉSERVER .
samedi 23 août 2014
Avant de vous présenter les nouveautés de cette fin d'année, les quelques bijoux, les petites merveilles, les très bons livres, les excellents récits, les bonnes histoires que nous allons vous faire partager et découvrir au fils des jours et semaines avenir; je vous propose de remonter dans le temps.
Nous sommes en 1705, publication de premier livre d'images pour enfants.
En 2014 mis en ligne.
_ Viens apprendre la sagesse mon garçon.
https://www.actualitte.com/pedagogies/le-plus-vieux-livre-d-images-pour-enfants-est-disponible-en-ligne-50316.htm
Nous sommes en 1705, publication de premier livre d'images pour enfants.
En 2014 mis en ligne.
_ Qu'est ce donc que la sagesse ?
_ Bien comprendre, bien agir, bien parler.
https://www.actualitte.com/pedagogies/le-plus-vieux-livre-d-images-pour-enfants-est-disponible-en-ligne-50316.htm
LE NOUVEAU CITROUILLE EST ARRIVE
NOUS AVONS LE PLAISIR DE VOUS L'OFFRIR
MAGAZINE DE L' ASSOCIATION DES LIBRAIRES SPÉCIALISES EN LITTÉRATURE DE JEUNESSE
vendredi 1 août 2014
vacances
votre librairie ferme samedi soir pour 2 semaines de repos,
réouverture mardi 19 aout.
belles lectures à tous et bon été !
Laurence et Silvia
dimanche 20 juillet 2014
PORTRAIT D'AUTEUR : GAIA GUARINO
Entretien avec Gaia Guarino réalisé par Silvia Galli
Gaia Guarino, jeune illustratrice de Louise de New York (éditions Courtes et Longues, 2013),
a reçu le prix du 1er album 2014 décerné par les librairies Sorcières.
Pas encore tout à fait remise de ses émotions, elle vient de confirmer son talent et son originalité dans un deuxième volet des aventures de Louise, Louise de New
York l’actrichanteuse. Italienne, elle vit et travaille dans une petite ville dans la région de Naples. Elle rejoint ainsi nombre d’illustrateurs et auteurs de son pays ayant trouvé une reconnaissance auprès d’éditeurs français. Elle nous raconte ici son parcours.
Je suis très contente de te rencontrer, Gaia. L’album Louise de New York est un de mes
préférés parmi ceux qui ont concouru au Prix du 1er album.
Merci ! Je n’aurais jamais cru que cet album soit sélectionné pour un prix, car c’est justement,
à 34 ans, ma 1ère publication. Me voir primée dès cette 1ère
œuvre signifie vraiment beaucoup pour moi.
Comment est né ton intérêt pour la littérature jeunesse et quelle est ta formation
d’illustratrice ?
Pendant que je fréquentais une faculté de langues, je me suis inscrite également à l’école
internationale des « fumetti » (B.D.) et des « comics » de Rome. Très vite je me suis tournée
complètement vers une formation artistique à l’Ecole des Beaux Arts où je me suis spécialisée
dans la scénographie et les arts graphiques appliqués à l’édition. La rencontre avec une
illustratrice à l’école internationale de comics et l’étude de la couleur et de ses propriétés
m’ont ouvert un monde nouveau. C’était un espace bien plus vaste que celui du dessin B.D.
C’est à partir de ce moment que j’ai décidé de me consacrer plutôt à l’illustration de livres
pour la jeunesse.
Tout de suite après j’ai suivi un cours avec l’illustrateur Jindra Capek, à Sarmede, dans la
région de Venise, où il y a une école d’illustration qui propose des stages intensifs avec des
professionnels du monde entier. J’ai pu étudier le travail de grands noms de ce métier, comme
Stepan Zavrel , qui a été le fondateur de l’école, ou Emanuele Luzzati. C’est là que j’ai
vraiment pris conscience de ce qui correspondait le plus à la manière dont je voulais dessiner.
Du reste, c’est vraiment à partir d’artistes comme Luzzati et Zavrel qu’en Italie s’est répandu
un certain usage de la couleur et des textures (1).
J’ai travaillé vraiment beaucoup à l’aquarelle et c’est ce qui m’a bien appris à utiliser la
couleur. Mais j’aime aussi utiliser des textures. Je m’en sers pour remplir des espaces, en
particulier pour évoquer le style et les ambiances des années ’50. J’ai une vraie passion pour
ces années là, surtout pour les danses de cette époque, le swing et le rock & roll. Je prends
même des cours de danse, depuis des années. J’aime beaucoup tout ce qui y est associé, dans
la mode, dans le mobilier, dans l’architecture. Les textures que j’insère entre mes dessins
m’aident à recréer ce style.
Comment réalises-tu l’insertion technique de ces textures dans tes illustrations ?
Je travaille beaucoup avec l’ordinateur. Je vais chercher des images sur internet, des
photogrammes de vieux films, des accessoires, des décors. Ensuite je redessine les détails qui
m’intéressent à la main, car les images tirées de vidéos ont tendance à perdre de netteté et de
précision quand on les agrandit pour les insérer dans des illustrations.
album 2014 décerné par les librairies Sorcières et les bibliothécaires
publication. Me voir primée dès cette 1ère
album 2014, ...
œuvre signifie vraiment beaucoup
Dans tes dessins, j’ai été frappée également par la compositions de l’image et par
l’originalité des points de vue où tu places le lecteur : vues en plongée, travail sur les
variations d’ échelle, regard qui se place à hauteur des gratte-ciels new-yorkais ...
C’est quelques chose que j’ai hérité de ma formation à l’école du fumetto, parce qu’on
nous faisait travailler énormément sur les cadrages, pour éviter d’ennuyer le lecteur et le
surprendre sans cesse. J’ai appris à considérer les scènes d’une histoire à partir de différents
points de vue, pour jouer avec le mouvement. En réalité, il s’agit de quelque chose que j’ai eu
du mal à assimiler et à appliquer avec naturel, car ma préoccupation première est plutôt de
construire une image claire, simple, propre. Du coup, au début, je n’arrivais pas à concevoir
de cadrages hors normes, étonnants. Maintenant cela m’amuse. J’aime, dans une histoire,
donner du mouvement au récit., surprendre le lecteur, le divertir.
Pour revenir à Louise de New-York, Jean Poderos a écrit l’histoire en pensant expressément
à ton travail d’illustratrice ...
Oui, en effet. Nous nous sommes rencontrés pour la première fois au Salon du livre de
Montreuil. Auparavant j’avais envoyé mon book à toutes les maisons d’édition présentes sur
le salon – chose que je pratique depuis des années avec les différents éditeurs italiens, mais
sans avoir jamais obtenu de réponse. Jean Poderos m’a fixé un rendez-vous et il m’a tout de
suite dit qu’il aimait beaucoup mes dessins mais qu’il n’avait pas de texte à illustrer sous la
main et qu’il m’aurait re-contactée. J’ai cru que, comme il arrive trop souvent, je n’aurais plus
jamais de ses nouvelles. Et voilà que, contre toutes mes attentes, il m’a rappelée quelques
temps après en me disant qu’il avait écrit lui-même une histoire. C’est une histoire qui m’a
tout de suite plu parce que je l’ai trouvé « différente ». Je lis beaucoup d’albums jeunesse et le
récit qu’il m’a proposé m’a paru décidemment hors norme, voir bizarre, par sa construction.
Je me suis demandé si c’était inspiré d’un jeu que font les enfants français. De plus Jean
Poderos m’a beaucoup fait rire lorsqu’il me l’a lue car il faisait des voix particulières pour
tous les personnages, il les mettait en scène, comme s’il était un papa en train de lire l’album
pour sa petite fille. C’était vraiment amusant.
C’est une histoire qui joue sur des niveau de lecture différents : on entend la voie d’une
maman qui appelle son enfant, mais on ne le comprend qu’à la fin du récit. Dans le même
temps, l’album est un vrai thriller car, tant qu’on ne comprends pas que les appels adressés à
Louise viennent de sa maman et que Louise est un enfant déguisé en détective, on se demande
qui crie et quel crime se trame...
En effet, j’avais peur qu’on ne comprenne pas bien le personnage. Voilà pourquoi dans la
représentation de Louise déguisée en femme âgée j’ai gardé des éléments de Louise enfant :
les yeux, principalement, même si j’en ai alourdi les contours comme s’ils avaient été
marqués par le temps. J’ai essayé de souligner des similitudes, de manière que les enfants,
arrivés à la fin de l’histoire, puissent feuilleter le livre à l’envers et retrouver des indices sur la
véritable identité enfantine de Louise.
Comment est née pour toi l’idée de tenter ta chance auprès d’un éditeur français et comment
considères-tu la littérature jeunesse en France ?
Depuis que je connais l’univers de l’illustration, j’ai toujours considéré la France comme
un pays mythique du point de vue de l’édition des albums jeunesse. Et je ne crois pas être
la seule dans ce cas même si, personnellement, j’ai une passion toute particulière pour la
France et pour la langue française. J’ai toujours senti que l’illustration en France, ainsi que la
B.D. en Belgique, jouissent d’une considération tout à fait différente qu’en Italie. En France,
l’illustration est appréciée de la même manière que tout autre forme d’art. Devenir illustrateur
implique, de toute manière, exercer un métier de conte de fées. Le faire en France a une
valeur encore plus grande. Pour moi, être publiée en France équivaut à une confirmation,
comme si je me disais : « ce que je fais vaut décidément quelque chose si un éditeur français
accepte de me publier ». Mais il est évident que pour moi aurait également de la valeur d’être
publiée en Italie. Ce n’est pas par chauvinisme, mais il me reste une pointe d’amertume de ne
pas avoir trouvé un éditeur italien disposé à me donner une chance en tant d’années passées
à me former et à travailler comme illustratrice. J’ai envoyé des tas de mails à toutes les
maisons d’éditions, j’ai fréquenté la Fiera de Bologne, chaque année en apprenant d’avantage
à m’endurcir dans mon esprit et dans ma volonté de faire de l’illustration, que quand je
suis arrivée au salon de Montreuil en 2012 je ne pouvais pas croire qu’un éditeur m’aurait
enfin remarquée. Ce qui est inouï c’est que mes premiers contacts en France ont abouti
immédiatement à une publication !
En travaillant avec les éditions Courtes et Longues, il faut dire que tu as rencontré une
maison d’édition avec un caractère bien particulier dans l’univers éditorial français : leurs
publications pour la jeunesse sont souvent des livres d’artistes. Si tu devais penser à une
maison d’édition italienne pour la traduction de ton album, à qui penserais-tu ?
Je ne pourrais pas indiquer un éditeur italien dont le travail correspondrait exactement à celui
de Courtes et Longues, mais il y a une maison d’édition italienne que j’estime beaucoup et
où j’aimerais particulièrement être publiée, qui est Orecchio Acerbo. Sans avoir tout à fait
la même épaisseur artistique que Courtes et Longues, j’apprécie quasiment tout ce qu’elle
publie. Je suis très critique sur les livres illustrés mais ce qui me plaît est régulièrement publié
par Orecchio Acerbo. Leurs livres sont assez diversifiés du point de vue du dessin, toujours
soignés. Il y a des maisons d’édition plus grosses et plus importantes en Italie, mais c’est
celle-ci que je préfère.
Avant la publication de l’album Louise de New York et de sa suite, comment as-tu vécu de
ton métier d’illustratrice ?
Je mène une vie plutôt modeste, mais j’ai eu la chance de me faire une petite place au niveau
de ma ville et de ma région grâce à plusieurs travaux en tant que graphiste, créatrice de
logos, de manifestes pour des évènements divers, d’affiches ou d’animations publicitaires.
Cependant, le mien reste un métier difficile et j’ai souvent été amenée à faire des petits
boulots n’ayant rien à voir avec l’illustration, pour vivre. Maintenant j’espère que l’album
de Louise, sa publication en France, le prix dont j’ai été honorée, m’ouvriront des portes
également en Italie.
Est-ce que tu aimerais concevoir un album dont tu serais également auteur, en plus
qu’illustratrice ?
Cela ne me tente pas pour l’instant. Je ne me sens pas très douée pour l’écriture. Je ne me
trouve pas assez originale, assez poétique, assez soignée ...J’ai déjà fait quelques rares
tentatives, mais je suis tombée dans des platitudes. Même quand j’ai des idées de récit,
je ressens le besoin de m’adresser à quelqu’un d’autre pour les mettre en forme. En fait,
jusqu’à aujourd’hui, mes idées ont plutôt abouti à de brèves animations. Je me préfère comme
metteuse en scène et réalisatrice que comme conteuse, même s’il s’agit toujours de narration.
Quand j’ai une idée à moi, j’aime choisir un mode d’expression qui me permette de tout
contrôler et de m’exprimer au maximum par l’illustration.
1. Parmi les noms cités, sont disponibles en France uniquement deux titres de Jindra Capek
en tant qu’auteur : « Un gâteau cent fois bon » et « Histoire de la lettre que le chat et le chien
écrivirent à leurs amies les petites filles », tous les deux édités par Père Castor, Flammarion.
Gaia Guarino, jeune illustratrice de Louise de New York (éditions Courtes et Longues, 2013),
a reçu le prix du 1er album 2014 décerné par les librairies Sorcières.
Pas encore tout à fait remise de ses émotions, elle vient de confirmer son talent et son originalité dans un deuxième volet des aventures de Louise, Louise de New
York l’actrichanteuse. Italienne, elle vit et travaille dans une petite ville dans la région de Naples. Elle rejoint ainsi nombre d’illustrateurs et auteurs de son pays ayant trouvé une reconnaissance auprès d’éditeurs français. Elle nous raconte ici son parcours.
Je suis très contente de te rencontrer, Gaia. L’album Louise de New York est un de mes
préférés parmi ceux qui ont concouru au Prix du 1er album.
Merci ! Je n’aurais jamais cru que cet album soit sélectionné pour un prix, car c’est justement,
à 34 ans, ma 1ère publication. Me voir primée dès cette 1ère
œuvre signifie vraiment beaucoup pour moi.
Comment est né ton intérêt pour la littérature jeunesse et quelle est ta formation
d’illustratrice ?
Pendant que je fréquentais une faculté de langues, je me suis inscrite également à l’école
internationale des « fumetti » (B.D.) et des « comics » de Rome. Très vite je me suis tournée
complètement vers une formation artistique à l’Ecole des Beaux Arts où je me suis spécialisée
dans la scénographie et les arts graphiques appliqués à l’édition. La rencontre avec une
illustratrice à l’école internationale de comics et l’étude de la couleur et de ses propriétés
m’ont ouvert un monde nouveau. C’était un espace bien plus vaste que celui du dessin B.D.
C’est à partir de ce moment que j’ai décidé de me consacrer plutôt à l’illustration de livres
pour la jeunesse.
Tout de suite après j’ai suivi un cours avec l’illustrateur Jindra Capek, à Sarmede, dans la
région de Venise, où il y a une école d’illustration qui propose des stages intensifs avec des
professionnels du monde entier. J’ai pu étudier le travail de grands noms de ce métier, comme
Stepan Zavrel , qui a été le fondateur de l’école, ou Emanuele Luzzati. C’est là que j’ai
vraiment pris conscience de ce qui correspondait le plus à la manière dont je voulais dessiner.
Du reste, c’est vraiment à partir d’artistes comme Luzzati et Zavrel qu’en Italie s’est répandu
un certain usage de la couleur et des textures (1).
J’ai travaillé vraiment beaucoup à l’aquarelle et c’est ce qui m’a bien appris à utiliser la
couleur. Mais j’aime aussi utiliser des textures. Je m’en sers pour remplir des espaces, en
particulier pour évoquer le style et les ambiances des années ’50. J’ai une vraie passion pour
ces années là, surtout pour les danses de cette époque, le swing et le rock & roll. Je prends
même des cours de danse, depuis des années. J’aime beaucoup tout ce qui y est associé, dans
la mode, dans le mobilier, dans l’architecture. Les textures que j’insère entre mes dessins
m’aident à recréer ce style.
Comment réalises-tu l’insertion technique de ces textures dans tes illustrations ?
Je travaille beaucoup avec l’ordinateur. Je vais chercher des images sur internet, des
photogrammes de vieux films, des accessoires, des décors. Ensuite je redessine les détails qui
m’intéressent à la main, car les images tirées de vidéos ont tendance à perdre de netteté et de
précision quand on les agrandit pour les insérer dans des illustrations.
album 2014 décerné par les librairies Sorcières et les bibliothécaires
publication. Me voir primée dès cette 1ère
album 2014, ...
œuvre signifie vraiment beaucoup
Dans tes dessins, j’ai été frappée également par la compositions de l’image et par
l’originalité des points de vue où tu places le lecteur : vues en plongée, travail sur les
variations d’ échelle, regard qui se place à hauteur des gratte-ciels new-yorkais ...
C’est quelques chose que j’ai hérité de ma formation à l’école du fumetto, parce qu’on
nous faisait travailler énormément sur les cadrages, pour éviter d’ennuyer le lecteur et le
surprendre sans cesse. J’ai appris à considérer les scènes d’une histoire à partir de différents
points de vue, pour jouer avec le mouvement. En réalité, il s’agit de quelque chose que j’ai eu
du mal à assimiler et à appliquer avec naturel, car ma préoccupation première est plutôt de
construire une image claire, simple, propre. Du coup, au début, je n’arrivais pas à concevoir
de cadrages hors normes, étonnants. Maintenant cela m’amuse. J’aime, dans une histoire,
donner du mouvement au récit., surprendre le lecteur, le divertir.
Pour revenir à Louise de New-York, Jean Poderos a écrit l’histoire en pensant expressément
à ton travail d’illustratrice ...
Oui, en effet. Nous nous sommes rencontrés pour la première fois au Salon du livre de
Montreuil. Auparavant j’avais envoyé mon book à toutes les maisons d’édition présentes sur
le salon – chose que je pratique depuis des années avec les différents éditeurs italiens, mais
sans avoir jamais obtenu de réponse. Jean Poderos m’a fixé un rendez-vous et il m’a tout de
suite dit qu’il aimait beaucoup mes dessins mais qu’il n’avait pas de texte à illustrer sous la
main et qu’il m’aurait re-contactée. J’ai cru que, comme il arrive trop souvent, je n’aurais plus
jamais de ses nouvelles. Et voilà que, contre toutes mes attentes, il m’a rappelée quelques
temps après en me disant qu’il avait écrit lui-même une histoire. C’est une histoire qui m’a
tout de suite plu parce que je l’ai trouvé « différente ». Je lis beaucoup d’albums jeunesse et le
récit qu’il m’a proposé m’a paru décidemment hors norme, voir bizarre, par sa construction.
Je me suis demandé si c’était inspiré d’un jeu que font les enfants français. De plus Jean
Poderos m’a beaucoup fait rire lorsqu’il me l’a lue car il faisait des voix particulières pour
tous les personnages, il les mettait en scène, comme s’il était un papa en train de lire l’album
pour sa petite fille. C’était vraiment amusant.
C’est une histoire qui joue sur des niveau de lecture différents : on entend la voie d’une
maman qui appelle son enfant, mais on ne le comprend qu’à la fin du récit. Dans le même
temps, l’album est un vrai thriller car, tant qu’on ne comprends pas que les appels adressés à
Louise viennent de sa maman et que Louise est un enfant déguisé en détective, on se demande
qui crie et quel crime se trame...
En effet, j’avais peur qu’on ne comprenne pas bien le personnage. Voilà pourquoi dans la
représentation de Louise déguisée en femme âgée j’ai gardé des éléments de Louise enfant :
les yeux, principalement, même si j’en ai alourdi les contours comme s’ils avaient été
marqués par le temps. J’ai essayé de souligner des similitudes, de manière que les enfants,
arrivés à la fin de l’histoire, puissent feuilleter le livre à l’envers et retrouver des indices sur la
véritable identité enfantine de Louise.
Comment est née pour toi l’idée de tenter ta chance auprès d’un éditeur français et comment
considères-tu la littérature jeunesse en France ?
Depuis que je connais l’univers de l’illustration, j’ai toujours considéré la France comme
un pays mythique du point de vue de l’édition des albums jeunesse. Et je ne crois pas être
la seule dans ce cas même si, personnellement, j’ai une passion toute particulière pour la
France et pour la langue française. J’ai toujours senti que l’illustration en France, ainsi que la
B.D. en Belgique, jouissent d’une considération tout à fait différente qu’en Italie. En France,
l’illustration est appréciée de la même manière que tout autre forme d’art. Devenir illustrateur
implique, de toute manière, exercer un métier de conte de fées. Le faire en France a une
valeur encore plus grande. Pour moi, être publiée en France équivaut à une confirmation,
comme si je me disais : « ce que je fais vaut décidément quelque chose si un éditeur français
accepte de me publier ». Mais il est évident que pour moi aurait également de la valeur d’être
publiée en Italie. Ce n’est pas par chauvinisme, mais il me reste une pointe d’amertume de ne
pas avoir trouvé un éditeur italien disposé à me donner une chance en tant d’années passées
à me former et à travailler comme illustratrice. J’ai envoyé des tas de mails à toutes les
maisons d’éditions, j’ai fréquenté la Fiera de Bologne, chaque année en apprenant d’avantage
à m’endurcir dans mon esprit et dans ma volonté de faire de l’illustration, que quand je
suis arrivée au salon de Montreuil en 2012 je ne pouvais pas croire qu’un éditeur m’aurait
enfin remarquée. Ce qui est inouï c’est que mes premiers contacts en France ont abouti
immédiatement à une publication !
En travaillant avec les éditions Courtes et Longues, il faut dire que tu as rencontré une
maison d’édition avec un caractère bien particulier dans l’univers éditorial français : leurs
publications pour la jeunesse sont souvent des livres d’artistes. Si tu devais penser à une
maison d’édition italienne pour la traduction de ton album, à qui penserais-tu ?
Je ne pourrais pas indiquer un éditeur italien dont le travail correspondrait exactement à celui
de Courtes et Longues, mais il y a une maison d’édition italienne que j’estime beaucoup et
où j’aimerais particulièrement être publiée, qui est Orecchio Acerbo. Sans avoir tout à fait
la même épaisseur artistique que Courtes et Longues, j’apprécie quasiment tout ce qu’elle
publie. Je suis très critique sur les livres illustrés mais ce qui me plaît est régulièrement publié
par Orecchio Acerbo. Leurs livres sont assez diversifiés du point de vue du dessin, toujours
soignés. Il y a des maisons d’édition plus grosses et plus importantes en Italie, mais c’est
celle-ci que je préfère.
Avant la publication de l’album Louise de New York et de sa suite, comment as-tu vécu de
ton métier d’illustratrice ?
Je mène une vie plutôt modeste, mais j’ai eu la chance de me faire une petite place au niveau
de ma ville et de ma région grâce à plusieurs travaux en tant que graphiste, créatrice de
logos, de manifestes pour des évènements divers, d’affiches ou d’animations publicitaires.
Cependant, le mien reste un métier difficile et j’ai souvent été amenée à faire des petits
boulots n’ayant rien à voir avec l’illustration, pour vivre. Maintenant j’espère que l’album
de Louise, sa publication en France, le prix dont j’ai été honorée, m’ouvriront des portes
également en Italie.
Est-ce que tu aimerais concevoir un album dont tu serais également auteur, en plus
qu’illustratrice ?
Cela ne me tente pas pour l’instant. Je ne me sens pas très douée pour l’écriture. Je ne me
trouve pas assez originale, assez poétique, assez soignée ...J’ai déjà fait quelques rares
tentatives, mais je suis tombée dans des platitudes. Même quand j’ai des idées de récit,
je ressens le besoin de m’adresser à quelqu’un d’autre pour les mettre en forme. En fait,
jusqu’à aujourd’hui, mes idées ont plutôt abouti à de brèves animations. Je me préfère comme
metteuse en scène et réalisatrice que comme conteuse, même s’il s’agit toujours de narration.
Quand j’ai une idée à moi, j’aime choisir un mode d’expression qui me permette de tout
contrôler et de m’exprimer au maximum par l’illustration.
1. Parmi les noms cités, sont disponibles en France uniquement deux titres de Jindra Capek
en tant qu’auteur : « Un gâteau cent fois bon » et « Histoire de la lettre que le chat et le chien
écrivirent à leurs amies les petites filles », tous les deux édités par Père Castor, Flammarion.
Inscription à :
Articles (Atom)