Après « Rouge tagada », Charlotte Bousquet et Stéphanie Rubini proposent une nouvelle
bande dessinée sur les années collège, une histoire qui secoue et qui serre le cœur, par sa
vérité comme par sa cruauté. C’est Léa qui la raconte à la première personne, jeune fille sans
histoire aux prises avec les premiers émois amoureux : premiers baisers échangés, l’envie
de se sentir plus grande, le doute de ne pas être à la hauteur, les conseils des copines, leur
complicité, mais aussi les jalousies et les persiflages. Ils suffit d’une photo postée sur internet,
prise à la dérobée pendant qu’on joue à « action ou vérité », pour que la vie de Léa bascule.
Une toute nouvelle réputation va lui coller à la peau, comme un habit taillé sur mesure pour
en faire la tête de turc du collège. Pour Léa, il est épuisant de résister, impossible d’en parler.
Il y a quelques mois , Clémentine Beauvais racontait une histoire semblable chez des filles
à peine plus âgées, dans un lycée prestigieux mais aux mœurs non moins cruelles qu’au
collège de Léa (« Comme des images », Exprim’, Sarbacane). Mais ces choses là ne se passent
pas uniquement dans les romans. Charlotte Bousquet connaît bien le monde des jeunes
adolescentes et elle sait lui donner corps par sa plume. Les mots de Léa sonnent simples et
justes, sans complaisances. Les dessins de Stéphanie Rubini décrivent avec délicatesse un
univers réaliste, sans tomber dans la caricature.
Une réussite : à lire et faire lire dès 13 ans pour aider toutes les Léa.
Silvia
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